
[3944] Et je m'exerçai à marcher
appuyé sur mon parapluie.
[3945] Et si
de cette façon je n'avançais ni
plus vite ni avec moins de douleur,
je me fatiguais moins vite,
[3946] et au
lieu d'avoir à m'arrêter tous les
dix pas, pour me reposer, je j'en
faisais facilement quinze, avant
d'être obligé de m'arrêter.
[3947] Et
pendant le repos aussi mon parapluie
me servait,
[3948] car appuyé dessus
je pouvais constater que la lourdeur
de ma jambe, due sans doute à
un défaut de circulation, se dissipait
plus encore plus vite que je lorsque je me
tenais debout grâce au seul secours des
l'arbre de vie muscles et de l'arbre
de vie.
[3948|001] De sorte que je me félici-
tais de plus en plus d'avoir préféré
mon parapluie à ma pèlerine
en quittant ma maison.
[3949] De sorte Et ainsi
que je pus m'aventurer plus loin
de l'abri que la vei
équipé je ne me contentai point
de tourner autour de l'abri, comme
j'avais fait la veille, mais
j'en rayonnais dans tous les
sens, toujours à l'affut de
- Segments
Molloy © 2016 Samuel Beckett Digital Manuscript Project.
Editors: Magessa O'Reilly, Dirk Van Hulle, Pim Verhulst and Vincent Neyt