
[1530] Et si dans les cycles
pris ensemble il devait régner
une confusion inextricable, du
moins à l'intérieur de chaque
cycle j'étais tranquille, enfin
aussi tranquille qu'on peut
l'être, dans de telles conditions.
[1531] Car pour que chaque cycle fût iden-
tique, rapport à la succession
des pierres dans ma bouche
(et Dieu sait si j'y tenais),
il m'aurait fallu
soit 16 poches soit des pierres
numérotées,
[1532] et plutôt que de
me faire 12 poches de plus, ou
de numéroter mes pierres,
je préférais me contenter de
la tranquillité toute relative
dont je jouissais, à l'intérieur
de chaque cycle.
[1533] Car numéroter les
pierres, ce n'était pas tout, mais
il m'aurait fallu, chaque fois que je me mettais
une pierre dans la bouche,
me rappeler le bon numéro et
le chercher, dans mes poches.
[1536] Ce dont
je me savais littéralement in-
capable.
[1537] Non, la seule solution
parfaite aurait été les 16 poches, [⁁] [ADDITION]Addition on page
90vsymétriquement disposées,[⁁]
chacune avec sa pierre.
[1538] Là alors
- Segments
Molloy © 2016 Samuel Beckett Digital Manuscript Project.
Editors: Magessa O'Reilly, Dirk Van Hulle, Pim Verhulst and Vincent Neyt