
[3431|019] qu'assez rarement dans la
nécessité d'avoir recours
à ses décisions, qui étaient
naturellement sans appel.
[3431|020] Et
la plupart du temps il restait sans
rien faire dans sa belle maison,
attendant qu'un cas se présente
qui soit de son ressort.
[3431|021] Ses émoluments, quoique princiers,
n'étaient point excessifs, si l'on
considère la nature du serment qu'il
devait prêter, avant d'entrer
[3431|021] en fonction, et qui l'obligeait
notamment à vivre chaste désormais [ADDITION]Addition on page
68v(les éventuels débordements
antérieurs ne comptant
pour rien)
(les ne ,
à ne porter de vêtements,
[3431|021] dessous compris, que d'une
blancheur immaculée, et de
ne jamais sortir de sa
maison.
[3431|022] car on ne concevait pas
qu'un Odibil dûment élu
pût se faire remplacer, ne fût-ce que l'espace
[3431|022]
d'un instant, et l'on con-
sidérait que seule la mort
pouvait le dégager de l'obligation
d'exercer son office, et pendant
ses maladies, et jusque dans
[3431|022]
la pré-agonie, on
venait le consulter le cas échéant,
avec la même confiance et le
même esprit de soumission que
s'il avait été en excellente
santé.
[3431|023] Mais j'aurais l'occasion
de voir de plus près l'Odibil de
Ballyba (je m'en doutais déjà
en quittant ma maison) et je
n'ajouterai sur lui à cet endroit
- Segments
Molloy © 2016 Samuel Beckett Digital Manuscript Project.
Editors: Magessa O'Reilly, Dirk Van Hulle, Pim Verhulst and Vincent Neyt