MS-HRC-SB-5-1

[4733] Un soir que j'attendais, sous
mon parapluie, que le temps
s'amende, je fus brutalement
abordé de ^par derrière. [4734] Je n'avais
rien entendu, [4735] j'étais dans un
endroit où il n'y avait que
moi. [4736] Une main me retourna.

[4737] [c'étai] Bref, c'était un gros
fermier rubicond. [4738] Il portait un
ciré, un chapeau melon et des
bottes. [4739] Ses joues rebondies ruisselaient
et l'eau dégouttait de sa grosse
moustache. [4740] [Ces] détails Mais à
quoi servent ces indications?

[4741] On se regarda avec haine. [4741|001] Je finis
par comprendre que je me
trouvais [4742] C'était peut-être le même
qui avait proposé si poliment
de ramener mon fils et moi dans
sa voiture. [4743] Je ne crois pas. [4744] Son
visage m'était cependant familier.
[4745] Non seulement son visage.

[4746] Il portait
une lanterne à la main. ^{[ADDITION]Addition on page 67v Elle n'était pas éclairée.
Mais il pouvait l'éclairer d'un
moment à l'autre, quand
il voudrait.} [4749] Dans
l'autre il tenait un énorme
bâton. [4751] Il me [tenait] prit par le
veston, au-dessus du bouton
supérieur, de la boutonnière
plutôt.

[4752] Il ne me secouait pas
exactement encore, il ne com-
mencerait à me secouer que
lorsque bon lui semblerait. [4753] Il
m'injuriait. [4754] Je cherchais ce que
j'avais pu lui faire, pour le
mettre dans un tel état. [4755] Je
devais lever mes sourcils.

[4756] Mais
je lève toujours mes sourcils,
ils reposent presque dans ma
chevelure, mon front n'est
que plis se chevauchant. [4757] Je
finis cependant par comprendre
que [4758] j'étais sur ses terres.
[4759] Qu'est-ce que je faisais sur ses