
[1039] l'odeur de la terre humide et
d'une fleur très parfumée que je sur le moment
n'identifiais pas sur
x je ne pouvais identifiais mais
que j'identifiai par la suite comme
étant celle de la lavande, dont
[1040] il y avait
des platebandes partout, dans ce
jardin, car Lousse aimait la
lavande, comme elle devait me le
elle m'informa elle me le dit plus
tard, sinon je ne l'aurais jamais
su, au dela delà de toutes les
herbes et fleurs autres herbes et
fleurs, à cause de son parfum.
[1041] Et j'aurais conservé mon sens d'odorat
que ce parfum de la lavande me
ferait toujours penser à Lousse,
selon la loi mécanisme bien connue de
l'association.
[1042] Et cette lavande,
elle la cueillait récoltait quand elle venait
à maturité je suppose, la
faisait sécher et en confectionnait
des sachets, qu'elle mettait dans
les tiroirs et dans les armoires,
pour x qu'en que les mouchoirs en fussent parfumés
les mouchoirs ainsi que le linge
de corps et de maison.
[1043] Et de
temps en temps j'entendais
sonner l'heure, aux clochers et
aux horloges publiques, de plus
en plus longuement, puis soudain très
brièvement, puis encore à nouveau de plus
en plus longuement,
[1044] c'est vous
dire le temps qu'elle mit à me m'avoir, sa patience et
convaincre
endurance physique, car pendant
tout ce temps elle restait accroupie
ou agenouillée à côté de moi,
alors que moi j'étais tranquillement
allongé sur le gazon, tantôt sur le
dos, tantôt sur le ventre.
[1045] Et [⁁] [ADDITION]Addition on page
39velle n'arrêtait pas de parler
tandis que moi
je [⁁]
tandis qu'elle elle parlait, moi
je me taisais n'ouvrais la bouche
- Segments
Molloy © 2016 Samuel Beckett Digital Manuscript Project.
Editors: Magessa O'Reilly, Dirk Van Hulle, Pim Verhulst and Vincent Neyt