
[3951] Et je
le voyais de temps en temps en
imagination, courbé sur le guidon,
pesant de toute sa force sur les ou debout sur les pédales,
pédales,
de plus en plus proche, et je l'en-
tendais qui haletais et je voyais
peinte sur son visage la joie de
rentrer enfin.
[3952] Mais en même
temps je surveillai l'abri, qui
m'attirait d'une façon extraordinaire,
de sorte que passer d'un rayon à
l'autre, à la hauteur au niveau
de leur plus grand écart, ce qui
aurait été commode, m'était
impossible,
[3953] mais je devais refaire
chaque sortie en sens invers , jusqu'à
l'abri, pour m'assurer que tout y
allait bien, avant d'en entreprendre
une autre.
[3954] Et je passai consumai la plupart
de cette seconde journée à ces allées dans ces allées et
et venues, à
venues, dans cette attente ce guet et ces
imaginations, mais pas la journée
toute entière.
[3955] Car j'all je
m'allongeais aussi de temps en temps
dans l'abri, pour réfléchir tran-
quillement à diverses choses, et
notamment à l'état de mes
provisions de bouche,
[3955] qui s'épuisaient
rapidement, à tel point qu'après
un repas pris à cinq heures il
ne me restait plus que 2 boîtes de
sardines, une poignée de biscuits,
et quelques pommes.
[3956] Mais
- Segments
Molloy © 2016 Samuel Beckett Digital Manuscript Project.
Editors: Magessa O'Reilly, Dirk Van Hulle, Pim Verhulst and Vincent Neyt