
[1538] je n'aurais pas eu besoin ni de numé-
rotage, ni de réflexion, mais
seulement, pendant que je suçais
une pierre donnée, de faire
avancer les 15 autres, chacune
d'une poche, travail assez délicat,
si vous voulez, pas mais pas excessivement,
et de puiser toujours dans la même ,
quand il me prenait l'envie de sucer.
[1539] Comme ça j'aurais été tranquille,
non seulement à l'intérieur de
chaque cycle pris séparément,
mais pour l'ensemble des cycles
aussi, dussent-ils être sans fin.
[1542] Et elle était
inélégante en ceci, à mon
avis, que la répartition inégale
des pierres m'était désagréable,
physiquement.
[1543] Il est vrai que
l'équilibre se rétablissait à un
moment donné, au début de chaque
cycle, à savoir entre après la 3me et
sucette et avant la 4me, mais cela ne
durait pas longtemps.
[1544] Et tout le
restant du temps je me sentais le
poids des pierres qui me tirait,
tantôt à droite, tantôt à
gauche.
[1545] C'était donc plus qu'un que à q.chose de plus qu'à qu'un
principe auquel que je renonçai
renonçaits, en renonçant à la
répartition égale, c'était à un le besoin
physique.
[1546] Or me sentir en équilibre
Mais sucer les pierres comme je l'ai dit,
c'est à dire pas n'importe comment
mais l'une après l'autre, c'était
- Segments
Molloy © 2016 Samuel Beckett Digital Manuscript Project.
Editors: Magessa O'Reilly, Dirk Van Hulle, Pim Verhulst and Vincent Neyt