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[3424] Ballyba était peu peuplé, ce qui ne pouvait que m'aider dans ma tâche.
[3425] Les terres se prêtaient mal à l'exploitation.
[3426] Car à peine un labour prenait-il de l'ampleur, ou un pré, qu'il se cassait le nez sur une plantation d'arbres jeunes et sacrés,
ou sur une bande de marécage, d'où il n'y avait rien à tirer sinon un peu de
tourbe de fort mauvaise qualité,
et des fragments de chêne comprimé
dont on fabriquait des amulettes, coupe- papier, ronds de serviette, chapelets, scapulaires et autres babioles.
[3427] La madone de Marthe, par exemple, venait de Ballyba.
[3428] Les pâturages, malgré les pluies torrentielles et incessantes, était |
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[3431|005] Ballyba était entourée de toutes parts par une zone maraîchère large d'un demi-mille à peu près. [3431|006] Les primeurs les plus rares y voisinaient avec les ? de consommation courante, tels le navet et la pomme de terre, avec une luxuriance indescriptible. [3431|007] Chaque année Des centaines, que dis-je des centaines de milliers de tonnes de superbes légumes de toute sorte quittaient Ballyba à destination des marchés nationaux et étrangers, dans des tombereaux. [3431|008] Comment arrivait-on à cet agréable résultat. [3431|009] Grâce aux excréments des citoyens. [3431|010] Je m'explique. [3431|011] Chaque personne pouvant être considérée, d'après le recensement le plus récent, comme ayant domicile dans Ballyba, que ce fût en ville ou à la campagne, et à partir de l'âge de 2 ans, devait à l'O.M. (Organisation Maraîchère) tant de matières fécales par an, à livrer mensuellement. [3431|012] Les |
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