Samuel Beckett
Digital Manuscript Project
Malone meurt / Malone Dies

MS-HRC-SB-7-2

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Segment 1

[0773] qui l'avait xxx de xxx de se
xxx xxx xxx
trop dorloté.
[0774] Et
il persistait dans son erreur.

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Segment 2

[0774|001] C'était les Louis, de tous les fermiers
des environs, que Sapo visitait le plus
souvent, et auprès de qui il restait
le plus longtemps et le plus volontiers.

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Segment 3

[0774|002] Il apportait quelquefois à la femme
des petits cadeaux, quelques aiguilles, un
peu de fil
des aiguilles, des boutons,
du fil, qu'il prenait dans la boîte à
ouvrage de sa mère.
[0789] Dans la cuisine
misérable, au sol de terre battue,
il avait sa place, près de la petite
fenêtre.

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Segment 4

[0790] Le gros Louis et son fils quittaient
leur travail, venaient lui serrer la
main, puis le laissaient seul avec
la mère et la fille.
[0791] Mais elles aussi
avaient à faire, allaient et venaient
en s'excusant quelquefois de ne pas pouvoir être
tout à lui.

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Segment 5

[0792] Il y avait tant à faire,
et si si peu de temps, si peu de
bras. []
[ADDITION]Addition on page 89v La femme, s'arrêtant un instant entre
deux courses, levait les bras au ciel,
les laissait retomber lourdement,
parce que ça la fatiguait de les
maintenir en l'air, puis leur imprimait,
à chacun de son côté, des mouvements
difficiles à décrire et dont même
la signification, sur le moment,
n'était pas très claire. Elle
les écartait en effet de ses flancs
et les secouait agitait, je
dirais brandissait si j'ignorais
mieux le génie de la votre langue. Ce
mouve geste
Ce mou C'était presque ce Ça ressemblait au
mouvement geste étrange, à la fois
coléreux et désarticulé, des bras du bras
qui secouent secouant des torchons un torchon, ou du un
chiffon, par la fenêtre, pour en faire
sortir la poussiere [for poussière]. Les grosses mains
vides et vagues [The start of a new writing implement: red ink.] vides gigotaient trépidaient
inertes, si vite fort qu'il semblait
y en avoir 4 ou 5, au bout de
chaque bras.
En même temps elle
Madame Louis proféraient [for proférait] des questions
furieuses et sans réponse, dans le
genre de, A quoi bon? Ses cheveux
se dénouaient alors et lui tombaient
autour du visage. Ceux-ci étaient
abondants, gris et sales, car elle
n'avait pas le temps de s'en occuper,
et celui-ci le visage était pâle et
maigre et comme gougé par l'amert
les soucis et par l'amertume en
résultant. La gorge - non, c'est
la tête qui importe et les bras qu'elle
appelle les premiers à son secours, qui
se croisent, gesticulent et puis
reprennent sagement en maugréant le travail,
soulevant des objets inertes et les
changeant de place, les rapprochant
et les écartant les uns des autres.
Mais ce cette pantomime et ces paroles amères
n'étaient pas à l'adresse de Sapo, ni
de personne en particulier. Car tous
[ADDITION]Addition on page 90v les jours que Dieu fait, et plusieurs
fois par jour, cela lui prenait, elle
ne s'occupait pas alors de savoir
si elle était seule ou non
à la maison
et aux champs. Elle ne s'occupait
pas alors de savoir si elle était seule
ou non, si ce qu'elle était en train
de faire était urgente [for urgent] ou si pouvait
attendre. Mais elle lâchait tout
et se mettait à crier et à gesticuler,
seule au monde probablement et in-
différent [for indifférente] à ce qui se passait autour
d'elle. Puis elle s'im se taisait,
s'immobilisait
et restait un moment
immobile, avant de reprendre
le travail qu'elle avait abandonné
ou de se précipiter vers un autre.
[0807] Souvent il Sapo restait seul, près
de la fenêtre,
près de la fenêtre,
le bol de lait de chèvre sur la table
devant lui, oublié.
[0808] C'est l'été. C'était
l'été.

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Segment 6

[0809] xxx La pièce restait sombre,
malgré la fenêtre ouver et la porte
ouvertes et la grande lumière du
dehors.
[0810] Par ces ouvertures étroites loin l'une de l'autre la
clarté coulait, faisait briller un petit
espace, puis mourait sans s'être
déployée.

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Segment 7

[0811] C'eta Ce n'était pas une
condition de l'xxx une chose xxx
certaine, sur laquelle on pouvait
compter tant que lui durait le
jour.
[0812] Le jour n'était pas dans la
nulle part dans la pièce comme
partout il était partout dehors,
tranquille et plein entre le ciel
et la terre.

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Segment 8

[0813] Mais il y entrait sans
cesse, débité et renouvelé par le
dehors, il y entrait sans cesse et y mourait,
sans cesse dévoré par l'ombre au fur
et à mesure.
[0814] Et pour peu que le
débit s'affaiblit la pièce deviendrait
de plus en plus obscure, jusqu'à ce
que plus rien ne n'y fût visible.

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Segment 9

[0815] Car
elle aurait vaincu.
[0816] Et Sapo, tourné tourné
vers la terre rutilante qui lui faisait
mal aux yeux, avait dans le dos,
et tout autour de lui, l'ombre invincible,
et elle lui rampait autour du visage,
tout éclaxx
éclairé.

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Segment 10

[0817] Et surtout il
se tourn
quelquefois brusquement il se
tournait vers elle, s'y exposait, s'y
baignait, avec une sorte de soulagement.
[0818] Alors il entendait mieux le bruit des

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